Budget fédéral 2023 : les prix des billets d’avion en voie de prendre de l’altitude
Radio-Canada
Les améliorations des services aéroportuaires se traduiront par une facture plus lourde pour les voyageurs, déplorent des organisations du milieu, sceptiques à l'égard des engagements budgétaires du gouvernement Trudeau.
Les nouveaux ajustements feront gonfler les frais de sécurité à 19,94 $ pour les voyages (aller-retour) à l’intérieur du pays, 16,89 $ pour les vols à destination des États-Unis et 34,42 $ pour les voyages outre-mer.
Le porte-parole de l’Association canadienne des automobilistes (CAA), Ian Jack, estime que le gouvernement devrait prouver qu’il est en mesure de bonifier le service général des aéroports, qui comprend les services de contrôle de sécurité et des bagages, avant de faire payer les passagers.
Le système est tellement dans un mauvais état que nous pensons que le gouvernement devrait avant tout se concentrer à résoudre les problèmes plutôt que d’aller piocher quelques sous dans les poches des consommateurs, chose qui ne réglera pas le problème par lui-même, a-t-il indiqué.
Un total de 1,8 milliard de dollars sera octroyé sur cinq ans par le gouvernement à l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), l’instance responsable des services de sécurité.
C’est un peu ironique que le gouvernement ait déclaré que le nouveau budget doit bonifier l’abordabilité des services au pays, mais qu’il contribue à l’augmentation des prix des billets d’avion, a renchéri le président du Conseil national des lignes aériennes du Canada, Jeff Morrison.
Le premier ministre Justin Trudeau a défendu la légitimité de faire payer davantage les Canadiens qui voyagent. Autrement, a-t-il souligné, la facture aurait été refilée à l'ensemble des Canadiens.
Selon M. Morrison, le gouvernement devrait plutôt puiser dans les loyers payés par les compagnies aériennes aux aéroports de compétence fédérale pour financer l’amélioration des services de sécurité.
Le budget fédéral 2023-2024 s’attaque aussi aux questions de retards et d’annulations de vols. De fait, l’Office des transports du Canada (OTC) sera soumis à une politique plus stricte visant à rendre plus efficace le processus d’arbitrage des plaintes, qui doit mener à l’indemnisation de passagers lésés.