Brésil: au moins sept cadavres retrouvés après un raid policier
TVA Nouvelles
Les habitants d'une favela brésilienne ont retrouvé lundi au moins sept cadavres dans une zone marécageuse en banlieue de Rio de Janeiro, au lendemain d'une opération d'une unité policière d'élite accompagnée d'une «intense fusillade», ont annoncé les autorités locales.
«Les informations préliminaires dont nous disposons indiquent que sept corps ont été retrouvés», a expliqué la Police militaire de l'État de Rio (sud-est) dans un communiqué, précisant que des agents avaient été envoyés sur place pour encadrer le travail d'une cellule d'investigation.
La chaîne TV Globo, qui a montré des images de dizaines d'habitants autour de corps encore non identifiés recouverts de draps blancs, fait état pour sa part de huit cadavres retrouvés avant l'arrivée des policiers dans le complexe de Salgueiro, ensemble de favelas de Sao Gonçalo, à environ 35 km de Rio.
«Les cadavres étaient jetés dans le marécage, avec des signes de torture, amoncelés les uns sur les autres. On dirait vraiment un massacre», a relaté un témoin à cette chaîne de télévision.
La Police militaire a confirmé que des agents du Bataillon d'opérations spéciales (Bope), police d'élite redoutée pour ses incursions musclées, s'étaient rendus dans cette zone dominée par des narcotrafiquants dimanche, au lendemain de la mort d'un sergent de police.
«Le Bope est allé au Salgueiro après avoir reçu l'information de la présence d'un des individus ayant pris part à l'attaque qui a tué le sergent samedi. L'équipe (du Bope) a été prise d'assaut (dimanche) dans une zone marécageuse et une intense fusillade s'en est suivie», peut-on lire dans le communiqué.
Les policiers ont précisé avoir saisi deux pistolets, des munitions, plus de 800 barrettes de cannabis et plus de 3.000 sachets d'une substance «ressemblant à du crack» lors de ce raid.
Le Défenseur du peuple a annoncé sur Twitter se rendre sur place pour venir en aide aux familles.
L'ONG Fogo Cruzado, qui recense les fusillades dans l'Etat Rio de Janeiro, a dénombré 58 épisodes de violence avec au moins trois morts par balle depuis le début de l'année, dont 43 lors d'opérations policières.
La police du Guatemala a transféré dimanche les 225 membres du redoutable gang Barrio 18 qui avaient totalement pris le contrôle de la prison «El Infiernito», où ils élevaient des poules et des crocodiles et disposaient d'un «centre d'appel» pour pratiquer des extorsions et ordonner des crimes à l'extérieur.