Boites repas : un service moins attrayant qu’avant
TVA Nouvelles
Le pourcentage d’abonnés aux boites repas de type Goodfood ou Hello Fresh diminue depuis la pandémie, passant de 12 % à 8 % à la grandeur du Canada.
Selon Sylvain Charlebois, directeur principal du Laboratoire en sciences analytiques agroalimentaires à l’Université Dalhousie, explique que la pandémie a eu un effet sur ces entreprises.
«En 2020, on était à peu près 6 mois après le début de la pandémie et les gens manquaient d’inspiration, et ces entreprises-là nous offraient des idées. Il y avait une certaine fatigue en cuisine, on sauvait du temps même si on avait à faire la vaisselle quand même», souligne M. Charlebois.
Le spécialiste précise aussi qu’environ 22 % des gens ont fait l’essai de ce genre de service, mais qu’ils ont abandonné, traduisant un taux de rétention relativement bas.
«Pour deux raisons. D’abord, le prix, on parle d’un prix assez élevé, 8 à 13 $ le repas par personne, et il faut toujours cuisiner et faire la vaisselle, donc ce n’est pas rien. L’autre problème, c’est l’emballage. Beaucoup de gens ont été troublés par l’emballage et le plastique dans la boite repas», soutient M. Charlebois.
De plus, les épiceries offrent de plus en plus des alternatives qui peuvent rivaliser avec les boites repas, dont la livraison à domicile d’une commande et l’épicerie en ligne.
Sylvain Charlebois souligne aussi que dans le monde alimentaire, la propriété intellectuelle n’existe pas. Ainsi, il est possible de s’abonner pour un certain temps à des services de boites repas, et de conserver les recettes pour les faire à d’autres occasions.
«Une fois que vous avez reçu vos recettes, vous les gardez, et au lieu de payer plus cher pour les ingrédients déjà précoupés, vous achetez vos propres ingrédients en épicerie et vous faites la recette», illustre-t-il.
Selon lui, cela explique le fait que les entreprises doivent constamment se renouveler pour être en mesure de fidéliser sa clientèle et continuer d’intéresser les ménages.
L’opposition à un projet de mine de graphite, à ciel ouvert, dans la MRC de Papineau en Outaouais, vient de grimper d’un cran important alors que les citoyens, déjà fermement opposés au projet, apprenaient la semaine dernière qu’il sera financé en grande partie par le département américain de la Défense.