BDC : une entente avec McKinsey et autres dépenses contestées à l’interne
Radio-Canada
Un contrat à la firme de consultants McKinsey pour une « revue stratégique » de 4,9 millions de dollars. Un chauffeur qui voyage deux fois de Montréal à Vancouver, au coût total de 8000 $, pour accompagner la présidente en Colombie-Britannique. Des frais de plus de 320 000 $ pour un événement d’une heure. Une vague d'embauches à la haute direction.
Cette série de petites et grandes dépenses a fait des vagues au sein de la Banque de développement du Canada depuis l’arrivée d’Isabelle Hudon à la présidence à l’été 2021, affirment plusieurs sources de Radio-Canada.
Ancienne ambassadrice du Canada à Paris, Isabelle Hudon a été nommée par le gouvernement de Justin Trudeau à la tête de la société d’État qui offre des prêts, du capital de risque et des services-conseils aux petites et moyennes entreprises.
Isabelle Hudon a multiplié les décisions qui transforment l’organisation. Les cibles de croissance à long terme sont plus ambitieuses, la BDC et elle occupent une plus grande place sur les réseaux sociaux, et il y a plusieurs changements au sein de la haute direction de la BDC.
C’est sûr qu’il y a un choc dans l’organisation, affirme une source qui a longtemps travaillé à la BDC.
Toutes les sources confidentielles qui ont parlé à Radio-Canada dans le cadre de ce reportage ont travaillé sous la direction d’Isabelle Hudon, quoique certaines ont depuis quitté la BDC. Plusieurs sources ont requis l’anonymat, car elles n’étaient pas à l’aise de parler publiquement en raison des fonctions occupées.
Isabelle Hudon n’a pas accepté notre demande d’entrevue. Nous avons posé une série de questions à la BDC, qui nous a répondu par écrit.
Parmi ses premières décisions, Isabelle Hudon a décidé d’embaucher une firme de consultants pour réaliser une vaste revue stratégique du rôle et des objectifs de la société d'État pour les 10 prochaines années.
Une source en place à l’époque dit qu’Isabelle Hudon voulait alors repartir à zéro.