Béton préfabriqué du Lac : une immigrante brésilienne veille à l’accueil des travailleurs étrangers
Radio-Canada
Faute de suffisamment de main-d’œuvre, plusieurs entreprises québécoises se tournent vers l’étranger afin de pourvoir une partie de leurs postes vacants. Accueillant des employés provenant notamment d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, Béton préfabriqué du Lac (BPDL) peut compter sur une Brésilienne d'origine pour faciliter la venue de ces travailleurs étrangers.
Une dizaine d’employés étrangers s'ajoutent aux deux cents quelques employés jeannois des installations almatoises de BPDL. Les soudeurs, dessinateurs et journaliers de production arrivés au cours de la dernière année proviennent du Brésil, du Nicaragua, du Mexique et de la Tunisie. Une quinzaine d’autres sont attendus au cours des prochains mois.
Dans son bureau d'Alma, Isis Bussons navigue du français au portugais en passant par l'espagnol, sans oublier l'anglais.
J'ai débuté ici comme coordonnatrice à la formation. Je pense que je suis dans mes chaussures. J'adore cette relation que j'ai avec les employés. C'est une chose qui me plaît beaucoup, explique celle qui est maintenant adjointe aux ressources humaines.
Il y a 10 ans, cette Brésilienne a posé ses valises à Montréal. En couple avec un Jeannois d’origine, elle a découvert peu à peu le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Et le coup de foudre a été fracassant. Le couple s’est finalement établi à Alma.
Je commence à parler, mes yeux scintillent, se remémore-t-elle. Je suis tombée en amour avec la région, c'est ça mon histoire, ici. Les premières fois que je suis arrivée, ici, c'était magique, c'était génial. Toute la nature, tout ce que la région avait, c'était complètement différent de Montréal.
L'adjointe aux ressources humaines est la mieux placée pour comprendre les besoins et la réalité des travailleurs issus de l’immigration. Elle collabore à la sélection de travailleurs étrangers en plus de compléter les nombreux documents rattachés au processus.
C'est plus réconfortant quand ils arrivent ici, il y a une personne qui parle leur langue et qui est capable de communiquer. Elle est capable de dire : “Ah, écoute, tu vas acheter cela parce que c'est bon, ça c'est cher. Il y a une personne qui a le repère culturel, de ce que cette personne a passé et de ce dont elle a besoin maintenant“, indique-t-elle.
En revanche, Isis Bussons fait remarquer que chaque parcours d’immigrants est unique. Elle est d’avis que ce n’est pas tout le monde qui a le mal du pays ou qui s'ennuie. Elle ajoute que l’entourage facilitera ce grand changement de vie.