
Avoir trop de choix et d'espoirs est un danger qui guette les Canadiens de Montréal
Le Journal de Montréal
Les Canadiens de Montréal ont tiré leur épingle du jeu pour bâtir un impressionnant arsenal d’espoirs et de choix au repêchage sous le règne de Kent Hughes et Jeff Gorton. Mais bientôt, trop, ce sera comme pas assez, et c’est pourquoi des transactions sont probables dans les jours à venir.
On entend souvent que l’arsenal de choix et d’espoirs des Canadiens ne peut jamais trop s’agrandir. Parce que ce sera toujours un beau problème.
Il y a au moins un directeur du recrutement amateur dans la Ligue nationale de hockey (LNH) qui croit, lui, qu’on peut avoir trop de choix et qui ose le dire publiquement.
«Les gens commencent à réaliser, je crois, que tu peux avoir trop de choix au repêchage, a déclaré récemment Mark Yanetti, gourou du repêchage des Kings de Los Angeles depuis 2007, dans un entretien fort éclairant avec le site web lakingsinsider.com. Avant, c’était, plus tu en as, le mieux c’est, mais tu commences à voir des bouchons.»
L’ennui, et c’est vraiment le nœud du problème, c’est que, peu importe le nombre de sélections judicieuses, une équipe devra toujours soumettre au début de chaque saison de la LNH une formation limitée à 23 joueurs. Elle devra aussi se plier à une limite de 50 contrats.
«La bonne nouvelle, c’est que si tu repêches les bons joueurs, eh bien, ils ne peuvent pas tous jouer, et tu perds des gars, a observé Yanetti. Ça nous est arrivé et, contrairement à d’autres équipes, nous n’avons jamais eu plusieurs choix de première ronde, et ce, plusieurs années de suite. Ça ne fonctionne pas, parce que tu perds beaucoup de joueurs de haut niveau et tu vas te tromper en décidant qui garder, car l’échantillon est mince.
«Je crois que les équipes commencent à le comprendre.»
Lors de la dernière date limite des échanges, il y avait deux camps chez les partisans des Canadiens. Ceux qui réclamaient que Kent Hughes se range dans le camp des acheteurs pour le dernier droit de la course aux séries et ceux qui militaient pour une vente de feu pour accumuler les choix alors que le CH en avait pourtant déjà 12 en vue du repêchage de 2025.
À tout coup, cette logique implacable en guise de réponse : tu n’as jamais trop de choix. Et, au pire, tu peux les échanger et les utiliser comme monnaie d’échange.
