
Avec la pause de la Banque du Canada, les yeux se tournent vers le marché du travail
Radio-Canada
Après une série de hausses historiques des taux d'intérêt, les économistes se demandent s'ils doivent maintenant s'attendre à des pertes d'emplois.
Les taux d'intérêt élevés poussent les entreprises et les consommateurs à réduire leurs dépenses. Or, avec ce ralentissement de l'activité, les entreprises revoient leurs effectifs, et le chômage a tendance à grimper.
Cependant, jusqu'à maintenant, le marché du travail canadien a conservé son élan.
Je pense que cela a surpris à la fois les attentes du marché et celles de la Banque du Canada, a observé l'économiste Shelley Kaushik, de la Banque de Montréal.
En décembre, le taux de chômage s'est établi à 5,0 %, juste au-dessus du creux historique de 4,9 % atteint cet été.
Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, la Banque du Canada a rappelé qu'elle s'attendait à ce que le plein effet des hausses de taux sur le marché du travail se manifeste sur une plus longue période.
Une partie du rééquilibrage de l'offre et de la demande dans l'économie consiste à rééquilibrer le marché du travail, a indiqué mercredi le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, lors d'une conférence de presse.
La banque centrale a relevé mercredi son taux directeur pour la huitième fois de suite et a annoncé qu'elle faisait une pause conditionnelle, ce qui laisse la porte ouverte à de nouvelles hausses de taux si l'inflation n'était pas maîtrisée.
Des groupes syndicaux ont exprimé leurs inquiétudes au sujet des hausses de taux de la Banque du Canada ces derniers mois. La présidente d'Unifor, Lana Payne, a notamment accusé la banque centrale de vouloir faire la guerre à la classe ouvrière.
