Avec la pénurie de pilotes, les écoles d’aviation albertaines sont au bord de l’écrasement
Radio-Canada
Les écoles de pilotage de l’Alberta peinent à se maintenir à flot à cause de l’augmentation des coûts et de la forte demande de pilotes de ligne causée par la pénurie actuelle, disent des membres de l’industrie.
Les lignes aériennes ont mis à pied de nombreux employés [durant la pandémie], ce qui a incité plusieurs pilotes à prendre leur retraite, à quitter l’industrie ou à déménager dans d’autres pays où l’aviation a plus de soutien qu’au Canada, explique Tim Perry, le président de la section canadienne du syndicat Air Line Pilots Association.
La même pénurie qui suscite une forte compétition entre les grands joueurs de l’aviation commerciale pousse les écoles à la limite de l’écrasement, faute d’instructeurs et d’élèves.
Les écoles les plus éloignées des grands centres sont les plus susceptibles de disparaître en premier, selon Wayne Gouveia, le premier vice-président de l’Association du transport aérien du Canada.
Elles n’ont simplement pas le volume [d’étudiants] suffisant pour soutenir l’infrastructure requise pour continuer à opérer.
La pénurie de pilotes qui existait déjà avant la pandémie s’est accentuée lorsque le déconfinement a commencé. Lorsque l’industrie a repris son envol, il y a eu une forte demande pour de jeunes pilotes, note Tim Perry, ce qui a forcé les écoles à s’adapter.
L’école Cooking Lake Aviation, par exemple, s’est alliée avec le Collège Solomon pour offrir un programme de formation en s’appuyant sur l’idée que des pilotes diplômés ont plus de chances de réussir leur carrière.
Nous reconnaissons que la plupart des lignes aériennes ont beaucoup de considération pour les pilotes qui ont fait des études postsecondaires, explique Lawrence Lau, le directeur général de l’école.
L’un des grands obstacles à la volonté de futurs pilotes est le coût de la formation, qui la rend inaccessible pour plusieurs.