Aider des itinérants peut susciter des réactions négatives au Labrador
Radio-Canada
Venir en aide aux personnes itinérantes n'est habituellement pas une activité controversée, mais ce n'est pas le cas à Happy Valley-Goose Bay, au Labrador.
Ainsi, des gens qui aident les sans-abris vivant dans les bois situés dans et autour de la ville disent rencontrer de l'opposition de la population.
Le nombre de personnes ayant besoin d'aide a augmenté au cours des récentes années. D'une dizaine, ils sont passés à plus de 80.
Pendant que les gouvernements et les organisations tentent de leur trouver un logement, la collectivité est divisée sur l'aide qu'on peut leur apporter.
Byron Kean, de l'Armée du Salut, dit que la population doit être sensibilisée sur les gens vivant dans les sentiers boisés.
Nombreux sont Autochtones. Il ajoute que la population doit mieux comprendre les problèmes d'accoutumance et de santé mentale ainsi que le traumatisme intergénérationnel que ces gens vivent.
On nous accuse de les encourager, mentionne Byron Kean. Il raconte que des gens les crient après lorsqu'ils donnent des repas. Ces individus nous font un doigt d'honneur, mais si des gens ont besoin d'un repas, nous allons leur fournir un repas.
La ville de Happy Valley-Goose Bay est une ville d'environ 8000 habitants qui s'étend sur les rives du fleuve Churchill. Certains jours, de nombreux coureurs, cyclistes et passants occupent le réseau de sentiers de la région.
Toutefois, il est évident que des sans abris vivent dans le bois, le long des sentiers. On peut voir des détritus: bâches, boîtes d'aliment et caisses de bière vides, reste de feu. De plus en plus de jeunes hommes vivent parmi eux. Ceux-ci sont plus agressifs, avance Byron Kean. Selon lui, ces personnes volent dans les magasins locaux, commettent des vols par effraction et s'enfuient dans les sentiers.