5000 fonctionnaires de moins, un coup dur pour l’économie de Québec?
Radio-Canada
La Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) s'inquiète pour la vitalité économique de la capitale si le gouvernement Legault va de l'avant avec sa promesse électorale de transférer 5000 emplois de la fonction publique à l’extérieur de la région. Une étude détaillée sur les impacts réels d'une telle décision est réclamée.
À ce jour, cette promesse électorale a été réalisée très partiellement. En novembre dernier, seulement 289 emplois de la fonction publique avaient été transférés ailleurs au Québec, dont 99 en Montérégie.
Le gouvernement caquiste a par contre annoncé à plus d'une reprise ces derniers mois que le télétravail permettra de faciliter ces transferts.
Selon les calculs de la CCIQ, ce transfert envisagé de milliers d'emplois de fonctionnaires signifierait la perte directe de 1,2 % des emplois dans la RMR de Québec et de 1,4 % dans la Capitale-Nationale.
Les effets indirects d'un tel exode se traduiraient par la perte de près de 10 000 emplois et plus de 800 millions de dollars en pertes de revenus pour Québec, toujours selon le CCIQ. La communauté des gens d'affaires craint qu'il s'agisse d'un autre coup dur pour l'économie d'une capitale déjà durement éprouvée par la pandémie.
Cette volonté de transférer jusqu’à 5000 emplois de l’État vers les régions est dans l’air depuis quelques années, mais nous n’avons jamais vu d’étude détaillée quant à ses impacts pour notre économie. Alors que le gouvernement annonce son souhait de concrétiser cet engagement à court terme, il importe d’obtenir davantage de détails et de réponses. Les gens d’affaires de Québec sont inquiets , déplore le président et chef de la direction de la CCIQ, Steeve Lavoie.
La CCIQ réclame donc du gouvernement Legault de préciser le nombre d’emplois directs et indirects qui seraient rayées de la carte dans la capitale. L'étude devrait aussi traiter des conséquences sur l'ensemble de l'économie de Québec.