50 ans de télé de Radio-Canada à Toronto : ses visages connus se souviennent
Radio-Canada
Il y a 50 ans était mise en ondes CBLFT, la télévision de Radio-Canada à Toronto. Invités à ouvrir la boîte à souvenirs, des journalistes et artisans de la télé louent le dynamisme et l’esprit d’entreprendre qui régnait dans la salle des nouvelles.
C’est probablement la pépinière qui a donné le plus d'arbres, résume Chantal Hébert en se remémorant son passage par la salle des nouvelles de Toronto. La Franco-Ontarienne était l’un des visages emblématiques de CBLFT avant de poser ses valises à la colline du Parlement pour suivre les affaires politiques.
C’est donc tout naturellement que nous l’avons sollicité, pour revenir sur les 50 ans de la mise en ondes de CBLFT, la télévision de Radio-Canada à Toronto.
Dès les premières années de son existence, la station mise en effet sur une équipe de journalistes et d’animateurs jeunes et pleins de volonté.
Yanik Dumont Baron a passé 10 ans à la salle des nouvelles de Toronto, avant de continuer comme correspondant à l’étranger à Washington et Paris. Il se remémore une ambiance magique, quelque chose de difficile à reproduire ailleurs. On était jeunes, rivaux, mais on se poussait pour devenir meilleurs, dit-il.
« C’était à la fois inspirant et très formateur. »
Beaucoup parlent de cette salle de nouvelles comme de la meilleure école dont ils auraient pu rêver. C’est le cas de Gérald Fillion. Lors de son passage à Toronto, il est affecté à la couverture de la Bourse. Les milliers d’heures d’antenne que j’ai faits là-bas, quand j’étais jeune journaliste, m’ont permis de me préparer à ce que je fais aujourd’hui, confie-t-il.
Si vous regardez dans le paysage médiatique national, beaucoup sont passés par Toronto, note Chantal Hébert. Elle se souvient d’autres visages bien connus du grand public comme Michel Désautels, Marc André Masson ou encore Michel Labrecque.
D’abord modeste, avec un décrochage local et une programmation plutôt nationale et produite à Montréal, la chaîne se crée peu à peu une véritable identité, en harmonie avec son slogan Sous le signe de la différence.