5 ans après l’attentat, des musulmans croient en l’avenir sans oublier le passé
Radio-Canada
Cinq ans après l’attentat de la Mosquée de Québec, des musulmans de la capitale se sentent encore soulevés par la vague de solidarité exprimée à leur endroit au lendemain de l’attaque. Un élan qui demeure fragile, selon eux, car ballotté par des politiques qu’ils jugent polarisantes.
Mohamed Labidi était vice-président du Centre culturel islamique lors du drame qui a emporté six de ses frères musulmans le 29 janvier 2017.
Le lendemain, entouré de dignitaires, il s’adressait aux Québécois devant des dizaines de journalistes à l’hôtel de ville de Québec.
Nous sommes très touchés par cette solidarité, ça fait chaud au coeur et ça diminue notre chagrin, vraiment, avait-il dit, en pleurs.
Cinq années se sont écoulées depuis. La grande mosquée de Québec a changé. Elle a été rénovée, la sécurité y a été renforcée. Mohamed Labidi aussi n’est plus le même.
On ne peut pas effacer un tel drame. C’est quelque chose que l’on va porter toute notre vie. On essaie de tourner la page avec une certaine difficulté, dit-il.
Mais chaque drame, croit-il, amène heureusement du bon : les Québécois ont été conscientisés par la tragédie, ils sont maintenant plus ouverts.
« Il y a beaucoup de monde qui ont révisé leur position. On le voit facilement. Tout le monde dans la communauté le voit toujours cinq ans plus tard. »
À commencer par l’ancien maire de Québec, Régis Labeaume.