36 % des PME sont aux prises avec des « employés fantômes »
Radio-Canada
Les PME dénoncent le phénomène des employés fantômes ou ghosting, ces personnes fraîchement embauchées qui ne se présentent carrément pas au travail ou qui partent peu de temps après avoir été embauchées.
Une consultation menée par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) auprès de ses membres, les petites et moyennes entreprises, révèle que 36 % des propriétaires disent avoir embauché des candidats qui ne se sont jamais présentés au travail ou qui ont cessé de se présenter peu de temps après avoir commencé à travailler.
« Il n'y a aucun signe de vie. C'est ça, le phénomène de « ghosting », c'est-à-dire : on disparaît, on ne répond plus, on ne donne pas de signe de vie, on ne prend pas le téléphone pour annoncer nos intentions, on ne répond pas à nos courriels, on fait le fantôme. »
Jasmin Guénette, le vice-président aux affaires nationales pour la FCEI, note que ce phénomène des employés fantômes concerne tous les secteurs d'activité, dans toutes les régions. Ce sont cependant les secteurs de l'hébergement et de la restauration qui sont les plus touchés.
M. Guénette n'a pu dire si le phénomène était lié à une catégorie d'âge en particulier.
Mais le responsable se demande si certains candidats qui agissent ainsi ne le font pas pour toucher plus longtemps des prestations d'assurance-emploi, en donnant l'impression de chercher véritablement un emploi pour répondre aux critères du régime.
« On peut se poser la question : pourquoi il y a autant de gens qui font du « ghosting »? Est-ce que c'est pour répondre aux exigences du programme de l'assurance-emploi en matière de recherche de travail? »