3000 chauffeurs de taxi en moins au Québec
Radio-Canada
L'industrie du taxi et des services de transport comme Uber est en quête de ses repères au Québec. Les clients sont moins au rendez-vous et les chauffeurs se font de plus en plus rares.
La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQSociété de l'assurance automobile du Québec) rapporte que 14 140 personnes détiennent maintenant un permis de chauffeur autorisé au Québec. Il y a deux ans, le nombre de permis s'établissait à 16 860, ce qui représente un recul de plus de 16 %.
Un permis n'équivaut pas nécessairement à une présence sur les routes, car des détenteurs louent parfois leur véhicule.
La business n’est pas bonne mon frère, laisse entendre le chauffeur J. R. Millien, rencontré à un poste d’attente de taxis de Montréal. Il y a des journées de deux à quatre voyages. C’est très lent. Beaucoup de ses camarades préféreraient dans le contexte demeurer à la maison.
La pandémie et ses restrictions ainsi que l'entrée en vigueur de la réforme de l'industrie il y a un an exactement ont entraîné des perturbations majeures dans ce secteur de l'économie.
En plus de l'abolition des permis de taxi et la régularisation des services comme Uber, la nouvelle loi a entraîné la fin des agglomérations de taxi et de nouvelles exigences uniformisées pour devenir chauffeur.
Selon le directeur général de Taxelco, Frédéric Prégent, de nombreux chauffeurs ayant bénéficié du rachat de leur permis de taxi par le gouvernement ont devancé leur retraite par rapport à leur plan original à cause de la pandémie. Il observe que d’autres ont misé sur les prestations d’aide d’Ottawa ou se sont trouvés de nouveaux emplois.