20 M$ par an pour le service de police provinciale en Saskatchewan
Radio-Canada
Le gouvernement de la Saskatchewan a annoncé jeudi qu'il consacrera 20 millions de dollars par an à un nouveau service de police provinciale, déployé en 2026.
La ministre des Services correctionnels, des Services de police et de la Sécurité publique, Christine Tell, précise que le Saskatchewan Marshals Service (SMS) n'a pas pour but de remplacer la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ou les forces municipales, mais qu'il les soutiendra tout en menant des enquêtes proactives.
Selon Christine Tell, le SMS interviendra dans les zones où le taux de criminalité est élevé. Elle ajoute qu’il arrêtera les personnes faisant l'objet d'un mandat non exécuté et enquêtera sur les infractions liées à l'agriculture, comme le vol et l'intrusion.
Mme Tell annonce qu’un comité consultatif indépendant sera créé et que son bureau exercera une surveillance indirecte, comme les autres services de police de la province.
Ce que nous souhaitons, c'est qu'ils soient responsables en vertu de la loi sur la police de la Saskatchewan, comme tous les autres services de police, et qu'ils rendent compte à un comité consultatif, et non directement à moi, précise Christine Tell.
Christine Tell a déclaré que le SMS permettra de s'assurer que les ressources sont disponibles dans des zones particulières, quel que soit le niveau ou le type de criminalité.
Nous finançons la GRC à hauteur de plus de 211 millions de dollars par an. Nous avons toujours besoin de services de police de base dans notre province, a déclaré Christine Tell à l’Assemblée législative, jeudi.
« Dans les régions rurales de la Saskatchewan, nous avons des problèmes de vol de bétail, de vol de matériel agricole, de vol de produits chimiques, de fil de cuivre, toutes ces choses qui se produisent dans nos communautés rurales et qui ne sont pas traitées comme elles le devraient. »
Le Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan s’interroge sur l’indépendance d’un service de police provinciale. Il estime important que les organismes de maintien de l'ordre soient indépendants de l'ingérence du gouvernement.