10 000 travailleurs recherchés pour la filière québécoise de la batterie
Radio-Canada
Pour que la Mauricie et le Centre-du-Québec deviennent la « Silicon Valley de la batterie automobile », il faudra attirer au moins 10 000 travailleurs, estime le ministre Pierre Fitzgibbon. « Quand on regarde cette région-là globalement, moi je pense qu’on peut espérer! J’espère qu’on aura 10 000 personnes qui vont travailler dans l’industrie éventuellement ».
Tout ça en pleine pénurie de main-d’œuvre et alors que certaines expertises dans le domaine de la batterie pour les véhicules électriques n’existent pas encore au Québec. Non seulement faut-il trouver des travailleurs spécialisés, mais il faut les recruter rapidement.
Les multinationales qui s’apprêtent à construire leur usine dans le parc industriel de Bécancour veulent commencer à produire dès 2025. La pression est forte pour réduire la dépendance à la Chine en fabriquant les batteries en Amérique du Nord.
« Je pense qu’on va avoir beaucoup d’étrangers temporaires qui vont venir ici. La valve est ouverte. On peut amener autant de monde qu’on veut pour combler des postes qui ne peuvent pas être comblés ici au Québec […] Espérons qu’ils vont apprendre le français et qu’ils vont vouloir demeurer au Québec. »
Est-ce qu’on va aller dans les Maritimes où ça parle un petit peu plus français? Est-ce qu’on va avoir une stratégie au niveau de l’immigration? Je ne sais pas encore, mais l’objectif, c’est de ne pas déshabiller nos PME, ajoute le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.
Dans les 10, 20 ou 30 dernières années, ça a été difficile ici avec la fermeture de grandes entreprises. Je fais souvent des comparaisons avec ce que les pâtes et papiers ont été pour la Mauricie… je pense que la batterie peut remplacer ça.
Un afflux aussi important de travailleurs comporte de nombreux défis pour la ville rurale de Bécancour, qui se retrouvera au cœur du mégaprojet. Selon les projections, elle pourrait passer de 14 000 à 20 000 habitants.
Il faut les loger, en plus de leur fournir des services de base comme l’école, la garderie et un médecin de famille. Actuellement, Bécancour n’a même pas d’école secondaire sur son vaste territoire.
On aura vraiment besoin du gouvernement du Québec pour accélérer les choses ici, affirme la mairesse Lucie Allard. On a une nouvelle école primaire dans les cartons, un nouveau CPE également.