Être propriétaire et candidat municipal vous place-t-il en conflit d’intérêts?
Radio-Canada
En pleine crise du logement, le fait que des candidats aux élections municipales soient des propriétaires constitue un conflit d'intérêts potentiel, selon des défenseurs des droits des locataires à Montréal. Et rien n'oblige ces candidats à dire publiquement qu'ils possèdent des immeubles à logements.
Lyn Leigh O’Donnell affirme avoir sursauté en voyant une annonce pour la location – à 2100 $ par mois – d’un appartement de trois chambres à coucher à Verdun.
En 2019, le loyer pour un appartement de cette dimension était en moyenne de 1010 $, selon un rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
L’annonce précisait que l’appartement entièrement rénové était doté d’une terrasse privée sur le toit offrant une vue sur le centre-ville de Montréal.
Mme O’Donnell affirme avoir vu quantité de Verdunois de longue date devoir quitter Verdun, en raison de la spéculation et des loyers exorbitants. C’est en réponse à la crise du logement qui sévit dans cet arrondissement montréalais qu’elle a fondé le groupe Verdun, Ensemble contre la gentrification.
Lyn O’Donnell a sursauté une fois de plus quand elle a appris que la personne derrière l’annonce du logement à 2100 $ par mois était Antoine Richard, candidat pour Ensemble Montréal à la mairie d’arrondissement de Verdun.
C’est choquant, affirme-t-elle.