Érablières : l’inflation et la protection des érables publics les enjeux de la saison
Radio-Canada
À nouveau cette année, c'est l'inflation qui teintera cette saison. Certains propriétaires affirment avoir dû hausser leurs prix pour être en mesure de conserver une marge de profit. Tandis que les producteurs installés dans des forêts publiques, tentent de protéger davantage d’érables pour répondre à la demande du marché.
Mais les réservations vont bon train selon le propriétaire de la Cabane à sucre du boisé, Robert Dufresne.
Même son de cloche pour le copropriétaire de la Cabane à sucre Massicotte, Louis Massicotte, qui mentionne que la hausse des coûts n'empêche pas les amateurs d'érable d'être au rendez-vous. Selon lui, une expérience à 30 $ demeure un coût relativement raisonnable pour passer du temps en famille et avoir un repas copieux.
Recevoir les gens à la cabane à sucre coûte plus cher, mais produire et commercialiser de l'or blond aussi.
Certains acériculteurs, comme Éric Bouchard, propriétaire de l'érablière Parcelles de Soleil à Hérouxville, ont accepté de réduire leur marge de profit pour que leurs produits restent accessibles aux consommateurs, malgré la hausse.
Le contexte est difficile au point où il sera compliqué pour la relève de se lancer en affaires.
Selon celui qui est également vice-président des Producteurs et productrices acéricoles du Québec, c'est un projet de nouvelles érablières sur trois qui pourraient ne pas voir le jour. C’est l’augmentation du prix du matériel nécessaire à la production qui serait notamment en cause.
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec attendent de pied ferme un plan directeur du gouvernement du Québec à l’égard de la gestion des érables dans les forêts publiques de la province, pour une meilleure gestion de la production.
Plusieurs producteurs acéricoles louent des portions de forêts publiques constituées d’érables auprès du gouvernement provincial et sont responsables de la production et de l’entretien de leur périmètre.