
Éolien : Fitzgibbon penche pour le privé, mais la question reste « ouverte »
Radio-Canada
La porte n'est pas fermée à une nationalisation de l'industrie éolienne tandis que Québec compte analyser la question, mais le ministre de l'Énergie et de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, affirme qu'il penche pour le secteur privé.
Lors d'une activité portant sur le secteur de l'énergie organisée par le journal Les Affaires, mardi, le ministre s'est fait demander par un membre de l'auditoire pourquoi l'industrie éolienne au Québec n'était pas développée par une société publique, comme cela a été le cas pour les grands barrages d'Hydro-Québec.
« Cette question-là est à l'étude présentement. Moi, personnellement, je pense que le privé est mieux que l'État. C'est mon opinion personnelle. »
Le ministère de l'Énergie mène des consultations sur l'encadrement et le développement des énergies propres. L'objectif consiste à déposer un projet de loi l'automne prochain.
Hydro-Québec procède par appels d'offres pour s'approvisionner à des blocs d'énergie renouvelable. La société d'État sélectionne ensuite les projets proposés par le secteur privé qui correspondent le plus à ses critères.
À même ses activités de production, Hydro-Québec peut réaliser certains projets. En mars, la société d'État a choisi son propre projet de 159 mégawatts (MW) parmi les sept retenus lors de deux appels d'offres d'un total de 1303,36 mégawatts (MW) de puissance installée.
Si la porte est ouverte parce qu'à ce moment-ci, on veut écouter les gens, M. Fitzgibbon a précisé, en mêlée de presse, que la situation actuelle ne se prêterait pas à une nationalisation de l'industrie éolienne québécoise.
On manque d'électricité. Le Québec peut-il suffire à tout? Non. Le privé a un rôle à jouer. On est ouverts à la discussion, mais [la manière de procéder actuellement] n'est pas mauvaise non plus.
La possibilité de permettre à un plus grand nombre d'entreprises de produire leur propre énergie est aussi envisagée. Il faut se poser la question. Je ne peux pas répondre, parce qu'on est en train de consulter, mais on a besoin d'énergie.
