« Notre économie va ralentir », prévient la ministre des Finances, Chrystia Freeland
Radio-Canada
La ministre canadienne des Finances, Chrystia Freeland, a voulu se montrer honnête devant les inquiétudes des Canadiens au sujet de l'économie lors d'une conférence de presse lundi : « Notre économie va ralentir. Plusieurs personnes vont voir leurs paiements hypothécaires augmenter. Les affaires ne seront plus aussi bonnes que depuis le déconfinement. Et le taux de chômage ne sera plus à un creux historique. »
La Banque du Canada appuie sur les freins de l’économie, on voit déjà le ralentissement de l'activité économique et ça va continuer, c’est l'intention. Nous devons connaître les défis qui nous attendent et nous devons y être préparés.
En effet, depuis le mois de mars 2022, la Banque du Canada ne cesse d’augmenter son taux directeur. L’objectif : réduire l’inflation, qui a atteint en 2022 des sommets qu'on n'avait pas vus depuis près de 40 ans.
En haussant son taux directeur, la Banque du Canada encourage les banques à augmenter leurs taux d’intérêt et décourage du même coup les Canadiens à faire de grosses dépenses. Ainsi, la demande devrait diminuer, ce qui aura pour effet, tôt ou tard, de faire baisser les prix.
Mais d’ici là, plusieurs personnes vont voir leurs paiements hypothécaires augmenter, a expliqué Mme Freeland. Les affaires ne seront plus aussi bonnes que depuis le déconfinement. Et le taux de chômage ne sera plus à un taux historique.
« C’est ce qui va se passer au Canada. C’est ce qui va se passer aux États-Unis. Et c’est ce qui va se passer dans les économies, grandes et petites, du monde entier. »
Les Canadiens peuvent déjà voir les prix augmenter un peu partout, par exemple à l’épicerie ou dans le domaine de la construction.
Et cette situation, bien que temporaire, ne se résorbera pas de sitôt, prévient la ministre. Déjà, nous avons pu voir l’inflation baisser de 8,1 % en juin à 7,6 % en juillet au Canada. Cependant, même si l’inflation recule au cours des prochains mois, la situation va rester difficile. Difficile pour nos amis. Pour nos familles. Pour nos voisins. Et pour nos communautés.
Malgré tout, la vice-première ministre du Canada se montre confiante. Cette situation est temporaire et, surtout, les fondements économiques du Canada sont vraiment solides.