« Contribution santé » : réactions mitigées à Ottawa et dans l’Est de l’Ontario
Radio-Canada
L’annonce de Québec, mardi, d’« une contribution santé » imposée aux personnes qui n’auront pas reçu une première dose de vaccin contre la COVID-19 dans les semaines à venir, suscite des réactions mitigées à Ottawa et dans l’Est de l’Ontario. Certains sont en faveur, d’autres s’y opposent fermement, en commençant par le médecin hygiéniste du Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO).
Je ne suis pas d’accord avec cette approche, a répondu sans hésitation le docteur Paul Roumeliotis lorsqu’il a été questionné sur le sujet, mercredi après-midi, en point de presse, une position d'ailleurs partagée par le gouvernement de Doug Ford qui n'a pas l'intention d'emboîter le pas au Québec.
Le Dr Roumeliotis estime que d’autres mesures pourraient être mises en place, notamment celle d'augmenter à trois doses le passeport vaccinal.
À mon avis, tous les commerces devront avoir le passeport, sauf les services essentiels : épiceries, hôpitaux, pharmacies, a-t-il dit. J’aimerais faire ça au lieu de taxer le monde.
À Ottawa, le maire Jim Watson s'est, lui aussi, dit en désaccord avec le gouvernement Legault. Je ne pense pas que c'est une bonne idée. C'est presque impossible au niveau logistique de faire ça, a-t-il réagi en point de presse mercredi.
C'est une question de valeurs. Le droit aux soins de santé, c'est un droit, a renchéri la médecin-chef de Santé publique Ottawa (SPO), la Dre Vera Etches.
« De créer des barrières, c'est peut-être problématique, inéquitable peut-être aussi. Ce n'est pas ma recommandation. »
Tous deux misent sur la sensibilisation auprès des personnes non vaccinées.
À l’opposé, l’avocat de litige en Ontario, Ronald Caza, penche plutôt pour la contribution santé.