Voici Elsa, le pélican blessé qui survit à l’hiver albertain contre toute attente
Radio-Canada
Des centaines de pélicans d’Amérique grouillent sur le lac Frank chaque printemps. Mais pour le deuxième hiver de suite, un de ces oiseaux ne pourra s’envoler avec ses semblables pour migrer à cause d’une aile blessée.
Ils l’appellent Elsa, car le froid ne la dérange pas. Qu’importe : la femelle pélican ne passera plus un hiver seule grâce à l’aide d’un humain et d'une communauté en ligne friande de la voir revoler un jour.
Voici une créature qui essaie de survivre, [mais] regardez comment elle va bien. Nous ne pouvons qu’espérer pour le mieux, dit John Reasbeck. Elle m’étonne chaque fois que je reviens, surtout quand il fait moins de 21 degrés à l’extérieur.
John Reasbeck a visité Elsa plus d’une vingtaine de fois depuis novembre 2021. Il la photographie se promenant sur le lac Frank, près de High River, pour ensuite partager en ligne les clichés du pélican auprès des membres du groupe Facebook Alberta Birds.
Il recense la vie de l’oiseau tous les trois ou quatre jours, si la température le lui permet. John Reasbeck note à son audience sur le média social ce qu’il observe : comment Elsa se porte sur sa petite île, si elle semble avoir froid ou chaud et si son aile guérit.
Ses publications bourrées de détails sur Elsa génèrent des centaines des commentaires et de mentions j’aime, mais pour l’homme, c’est surtout une façon de s’évader.
Je suis comme une cybercaméra, blague-t-il. Mais je ne suis pas là tout le temps.
La capacité d’Elsa à survivre à la rudesse des hivers albertains est un exploit, selon le biologiste Chris Fisher.
La femelle pélican a choisi un endroit idéal pour hiverner, souligne-t-il, même si les éléments peuvent la malmener. Elsa peut se nourrir de carpes prussiennes, acheminée en masse grâce à un pipeline d’eau en provenance de High River, et ses plumes agissent comme une couverture de duvet pour la garder au chaud.
