Une fermeture imposée à la dernière minute, critiquent des restaurateurs
Radio-Canada
Des restaurateurs du Québec s’expliquent mal pourquoi le gouvernement n’a pas été en mesure de les orienter plus tôt quant à la décision d’interdire leurs activités en salle à manger dès la veille du Nouvel An.
Ils auraient pu nous dire la semaine passée qu’ils nous laissaient Noël mais que dès la semaine d’après, c’était fini, s’étonne Philippe Racine, propriétaire du Bistro St-Malo dans le Vieux-Québec.
En prévision du 31 décembre et des jours subséquents, ce dernier s’est procuré pour 6000 $ de denrées dans ses réfrigérateurs. Déjà jeudi matin, avant l’annonce du gouvernement, Philippe Racine commençait à recevoir des appels pour des annulations.
Tout tombe à l’eau, c’est le retour à la case départ, se désole-t-il.
Les restaurateurs ont déjà droit à des programmes d’aide du gouvernement provincial, pour pallier les mesures sanitaires restrictives. Depuis le 26 décembre, ils étaient forcés de fermer entre 22 h et 5 h.
Mais, les soirs du jour de l’An, les restaurateurs en ont besoin pour faire des fonds pour les mois à venir, rappelle de son côté Richard Scofield, président et chef de la direction du groupe St-Hubert.
Selon M. Scofield, le gouvernement aurait pu donner des indications avant le 30 décembre. Je me dis qu’avec les données qu’ils avaient, ils auraient pu nous dire par exemple que dès qu’on atteint un certain nombre de cas par jour, que les restaurants allaient devoir fermer, mentionne-t-il.
Sans remettre en question la tâche difficile de la santé publique, et en précisant que la situation doit être prise au sérieux dans le système de la santé, Richard Scofield se souvient par contre qu’à l’arrivée du passeport vaccinal dans les restaurants, les décideurs avaient mentionné qu’il serait utile pour éviter d’autres fermetures.
Alors, juste de le savoir peut-être un peu plus à l’avance que seulement quelques heures avant la fermeture, ça aurait été moins pire déjà, croit-il.