Une croissance démographique en Atlantique marquée par la migration interprovinciale
Radio-Canada
Les provinces de l'Atlantique ont connu une croissance démographique soutenue au cours de la dernière année. Alors que la Nouvelle-Écosse a franchi le cap d'un million d’habitants, le Nouveau-Brunswick a vu sa population passer de 789 225 à 794 300 cet été. Il s'agit d'un gain de 5075 personnes en seulement 92 jours, qui constitue par ailleurs la hausse trimestrielle la plus élevée que la province ait enregistré depuis les années 1970.
Dans les provinces en Atlantique, où le nombre de décès surpasse généralement celui des naissances, l’augmentation démographique est attribuable à l’immigration et à la migration interprovinciale.
Et, contrairement aux années antérieures, notamment au Nouveau-Brunswick, le moteur de la croissance cette année, ç'a été principalement la migration interprovinciale, donc l’accueil de nouveaux Canadiens de l’extérieur de la province, mais de l’intérieur de Canada, explique l’économiste et spécialiste des relations publiques Richard Saillant.
Terre-Neuve-et-Labrador a rapporté un solde migratoire interprovincial positif au cours du troisième trimestre 2021, avec 1856 personnes qui y ont déménagé contre 1614 qui l’ont quittée. Durant la même période en 2020, ce solde était négatif parce que le nombre de personnes qui avaient quitté la province était supérieur au nombre de personnes qui y ont emménagé.
Un scénario semblable est également observé à l’Île-du-Prince-Édouard. Quant à la Nouvelle-Écosse, la migration interprovinciale a fait un bond de 47 % en un an.
Au Nouveau-Brunswick, mais également en Nouvelle-Écosse, ces nouveaux résidents semblent principalement arriver de l’Ontario. Les gens vendent leur propriété, viennent se retrouver dans des endroits où les prix des propriétés sont moins élevés, affirme l’économiste.
En revanche, il s’agit en grande partie d’une population âgée de 55 ans et plus, et non du noyau dur de la population active, qui comprend les gens âgés de 25 à 54 ans, précise Richard Saillant.
Il est d’avis que ces nouveaux arrivants, même s’ils sont à l’âge de la retraite ou de la préretraite, contribuent à l’économie provinciale. Des gens qui sont capables de vendre leur propriété à un million de dollars vont payer des taxes, dépenser localement. C’est une bonne nouvelle! s’exclame-t-il.
Leur arrivée stimulera d’ailleurs les transferts fédéraux, ajoute-t-il. Pour chaque individu qu’on reçoit au Nouveau-Brunswick, le gouvernement reçoit 4000 $ par année du gouvernement fédéral.