Une clinique de superinfirmières pratiquement inutilisée à Trois-Rivières
Radio-Canada
Alors que le ministre de la Santé, Christian Dubé propose de créer des cliniques de superinfirmières pour aider à régler la crise des urgences, une clinique du genre existe à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), mais elle est sous-utilisée.
Les installations de l’UQTR sont dans un état presque neuf, depuis l'ouverture il y a 11 ans. Elle compte six salles de consultation. La directrice par intérim du programme de soins infirmiers, Liette St-Pierre explique que c’est à l’image d’un Groupe de médecine de famille (GMF). Les gens connaissent un groupe de médecine familiale, mais nous on est ici avec des IPS [Infirmière praticienne spécialisée].
Cette clinique, où travaillent des étudiantes superinfirmières, n'est utilisée qu'une journée par semaine. Le reste du temps, elle n'accueille personne sauf pour quelques activités d'enseignement. Il ne lui faudrait pas grand-chose pour la rendre plus fonctionnelle et accueillir plus de patients dès maintenant selon Liette Saint-Pierre. Ce qu'on a besoin, ce sont les ressources humaines puis du budget pour le matériel roulant qui va nécessiter plus de financement, mais pas plus de financement que qu'est-ce qu'il y a dans le réseau.
Les superinfirmières peuvent par exemple traiter un patient aux prises avec une otite. Une solution servie sur un plateau d'argent pour améliorer la situation dans les urgences, selon Liette Saint-Pierre. Tout ce qui est la contraception, les infections, maux de gorge, les yeux, les otites, problèmes intestinaux, problématiques de santé chronique.
Le CIUSSS MCQ explique qu'il travaille à bonifier les modèles existants sur l'ensemble de son territoire, mais n'a pas souhaité commenter spécifiquement le cas de la clinique de l'UQTR.
Avec les informations de Charles-Antoine Boulanger