Une avocate a eu des contacts intimes avec son client, un terroriste
Radio-Canada
Une avocate de la défense de Toronto qui a admis avoir commis une faute professionnelle pour avoir eu un comportement inapproprié avec un client détenu pour une accusation de terrorisme a repris sa pratique sans restriction.
Une décision du tribunal du Barreau de l'Ontario rendue en février a imposé une suspension rétroactive de deux mois à Me Rishma Gupta. De plus, le tribunal a jugé qu'elle n'avait pas besoin de sanctions supplémentaires.
Entre autres, son client caressait et tenait sa main lors d’entretiens en prison, selon la décision. Elle a aussi caressé la cuisse de son client.
Son client, Pamir Hakimzadah, a quitté le Canada pour tenter de rejoindre des militants de Daech combattant en Syrie.
Le non-respect par Me Gupta des politiques de l'établissement correctionnel constitue une faute grave. L'établissement d'une relation intime non professionnelle avec un client peut être (et était) problématique pour un certain nombre de raisons, peut-on lire dans la décision.
Si l'on considère uniquement l'inconduite, une suspension importante est justifiable. En revanche, si l'on considère Me Gupta, sa situation, son histoire personnelle, les conséquences qu'elle a déjà subies de son inconduite, ses efforts de réadaptation ultérieurs et ses remords manifestes, il y a de bonnes raisons de lui infliger une peine beaucoup plus légère.
Me Gupta a également été condamnée à payer 5000 dollars de frais. Elle a jusqu’au 20 juin 2023 pour le faire.
En mai et juin 2018, des gardiens ont constaté que Me Gupta enfreignait les politiques pénitentiaires relatives aux contacts physiques alors qu'elle interagissait avec son client Pamir Hakimzadah au centre de détention de Toronto Sud.
Me Gupta n'a pas répondu aux demandes d’entrevue et son avocat a refusé de faire des commentaires.