
Une application québécoise veut prendre sa place dans nos écoles
TVA Nouvelles
Classavatar, une jeune PME québécoise, veut implanter son application de gestion de classe à travers le Québec et détrôner sa concurrente américaine.
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«Avec notre application, la classe devient une communauté, explique Isabelle Lemieux, présidente de Classavatar et enseignante de formation ayant 22 ans d’expérience. L’application permet à l’enseignante d’établir les règles de la classe, un système de motivation et de rétroaction positive, un fil d’actualités qui partage des nouvelles quotidiennes avec les parents ainsi qu’une messagerie. Bientôt, nous offrirons un portfolio numérique des réalisations des élèves.»
En classe, Classavatar fonctionne à partir du tableau interactif (TDI) et est contrôlée par l’enseignante. Les parents se créent un compte et fréquentent un site internet adaptatif à partir de leur ordinateur, téléphone ou tablette. Ils peuvent recevoir des notifications par texto. Chaque enfant a son avatar.
«À la rentrée, l’enseignante peut organiser une activité de créations d’avatars, reprend Mme Lemieux. L’application stimule l’apprentissage des comportements attendus grâce à une classe virtuelle projetée à l’écran. Chaque enfant y apparaît avec son avatar. Tout est axé sur l’effort et les comportements, pas les résultats scolaires. Il s’instaure une dynamique d’action/réaction positive.» L’application instaure un système de récompenses. En un mot, Classavatar remplace les petites étoiles vertes de nos cahiers d’antan.
«C’est une utilisation saine des technologies, qui fait appel à la ludification pour encourager les comportements positifs», souligne Guillaume Germain, PDG de l’Agence Monolith, une PME du Vieux-Montréal spécialisée en ingénierie créative et en technologies en ligne. Monolith est associée au sein de Classavatar. Elle s’est illustrée pour ses avatars à l’émission Dans l’œil du dragon, il y a quelques années.
À une époque où l’on s’interroge sur la surexposition des enfants aux écrans, les dirigeants de Classavatar insistent sur le fait que les élèves n’utilisent ni téléphone ni tablette en classe. «Les enseignants constatent la démotivation généralisée des enfants depuis quelques années, poursuit Isabelle Lemieux. On fait appel à des outils appropriés pour stimuler une génération qui est née et qui maîtrise la technologie.»
Elle soutient qu’elle a travaillé en collaboration avec le ministère de l’Éducation, dont elle a répondu à plusieurs exigences sur le plan des pratiques éducatives. Le Ministère ne l’a pas approuvée.
