Un site ancestral mi’kmaq deviendra réserve de parc national à l’Île-du-Prince-Édouard
Radio-Canada
Les communautés mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard et Ottawa s’engagent à collaborer officiellement à la création d’une nouvelle réserve de parc national.
Elle sera située dans la région de Pituamkek, sur la côte nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard.
Pituamkek (prononcer bi-dou-ehm-gèk), une zone aussi appelée île Hog et dunes Sandhills, signifie à la longue dune de sable en langue mi’kmaq.
Les dunes de sable qu’on y retrouve forment un écosystème de dunes côtières de première importance au plan écologique.
Notre lien à ce territoire est ancien et sacré, a indiqué Junior Gould, le chef de la Première Nation d’Abegweit. Nos gens ont toujours été des gardiens du territoire, et donc de protéger et de préserver une partie importante de notre environnement et une partie essentielle de notre patrimoine culturel mi’kmaq est quelque chose que nous devons faire.
La future réserve de parc national permettra en effet de mieux protéger l’intégrité écologique de cet habitat côtier, de sa flore et de sa faune, espèrent Ottawa et les communautés autochtones de l’île.
Des espèces en péril habitent cette région : le pluvier siffleur (Charadrius melodus), la chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis), la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus) et l’aster du golfe Saint-Laurent (Symphyotrichum laurentianum).
L’annonce mercredi de la signature d’un protocole d’entente entre les Mi’kmaq et Ottawa est l’aboutissement de démarches entreprises il y a une quinzaine d’années. Le fruit d'un long processus, selon la cheffe de la Première Nation de Lennox Island, Darlene Bernard.
Les Mi’kmaq d’Epekwitk (le nom que les Mi'kmaq avaient donné à l'Île-du-Prince-Édouard) avaient il y a longtemps élaboré et soumis une proposition à Ottawa en vue de créer une aire protégée gérée de façon coopérative à Pituamkek.