Un pédophile de Lac-Beauport à risque de récidiver
TVA Nouvelles
Un pédophile de Lac-Beauport qui a fait une dizaine de victimes au Québec et en République dominicaine sur une période de 40 ans pourrait être déclaré délinquant à contrôler.
C’est la demande qui a été faite, vendredi, par le procureur aux poursuites criminelles et pénales Me Michel Bérubé à l’encontre du prédateur sexuel Jean-Roch Barbeau.
La requête déposée devant le juge Mario Tremblay stipule que « les infractions commises constituent des sévices graves à la personne » et qu’il y aura lieu de prononcer une peine « supérieure à deux ans d’emprisonnement » à la suite des observations sur la peine.
Le risque de récidive de l’accusé serait également, selon les différentes évaluations effectuées, « trois fois supérieur à la moyenne des délinquants sexuels ».
Dans le rapport d’évaluation produit par l’Institut Philippe-Pinel, ce serait principalement l’âge de Barbeau qui contribuerait à diminuer son risque de récidive.
Toutefois, comme le dernier délit du Lac-Beauportois est survenu en 2018, alors qu’il avait 67 ans, l’auteur du rapport a noté que « le vieillissement ne semblait pas, jusqu’à maintenant, avoir été un facteur de protection très efficace contre la récidive ».
Toujours selon le rapport de Pinel, il existe une « possibilité réelle de maîtriser le risque de récidive » dans la mesure où Barbeau sera soumis au respect de plusieurs conditions.
La demande d’assujettissement à une ordonnance de surveillance de longue durée proposée par le ministère public en est donc une de 10 ans.
Invitée à se faire entendre sur cette demande, Me Nancy Quirion, qui défend les intérêts de l’accusé, a fait savoir au président du Tribunal qu’elle devra s’entretenir avec son client pour déterminer avec lui si une contre-expertise sera demandée.