Un moratoire sur les services au volant pour réduire les émissions?
Radio-Canada
Le chef du Parti vert de l’Île-du-Prince-Édouard, Peter Bevan-Baker, propose d’imposer un moratoire sur tout nouveau service au volant afin de réduire les émissions polluantes produites par les voitures qui s’y arrêtent et dont le moteur continue de tourner.
Il dit espérer que les gens comprennent que le changement climatique est un plus grand inconvénient que celui de marcher sur quelques mètres pour faire une commande dans un restaurant plutôt qu'au service au volant.
Peter Bevan-Baker estime que le service au volant est plutôt offert par de grandes chaînes de restauration et que le moratoire qu’il propose encouragerait les gens à appuyer davantage les petits restaurants locaux.
Il souligne qu’environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la province proviennent des activités de transport. Selon lui, c’est un moyen facile pour l’île de réduire ses émissions.
Le ministre de l’Environnement, Steven Myers, reconnaît que les moteurs qui tournent au ralenti contribuent aux émissions et qu’il serait bien de les réduire, mais il doute qu’un tel moratoire soit une bonne solution.
M. Myers rappelle que son gouvernement veut réduire les émissions polluantes dans le domaine des transports par d’autres moyens, dont des initiatives de transport en milieu rural, l’emploi d’autobus scolaires électriques et le programme existant de remise sur l’achat d’un véhicule électrique.
Le ministre Myers ne croit pas que la transition à une économie plus verte doit être faite de façon punitive. Il ajoute que les services au volant permettent de réduire les contacts étroits entre les gens durant cette pandémie de COVID-19.
Peter Bevan-Baker précise que son moratoire ne s’appliquerait qu’aux nouveaux restaurants, non à ceux qui ont déjà un service au volant.
Toute réglementation sur les moteurs qui tournent au ralenti comprendrait aussi des exceptions pour les véhicules d’urgence, dit-il.