Un historien cajun raconte l’histoire des vétérans acadiens dans un balado
Radio-Canada
Jason Theriot, historien cajun, raconte dans des balados l'histoire de vétérans acadiens de la Seconde Guerre mondiale pour préserver leur mémoire et retranscrire leur expérience particulière de ce conflit.
Après 20 ans à se consacrer à la récupération de témoignages de vétérans cajuns de la Seconde Guerre mondiale pour les partager notamment sous forme de balado, Jason Theriot, avocat et historien cajun, s’intéresse désormais au sort des Acadiens. Selon lui, les expériences du conflit par les Cajuns et leurs cousins acadiens ont été similaires du fait de la langue.
Environ 24 000 Acadiens ont servi dans l’armée pendant la Seconde mondiale. Aujourd'hui, il ne sont plus qu’une poignée à être encore en vie. En octobre dernier, Jason Theriot est venu en Acadie depuis le Texas où il habite désormais. Il a rencontré trois vétérans : Roger Babineau et Camille LeBlanc à Moncton et Charlie Muise à Yarmouth.
Il devait rencontrer Alphonse Vautour de Shediac, qui a participé au Débarquement au sein du régiment de la Côte Nord. Malheureusement, le centenaire est décédé avant de pouvoir lui raconter son histoire.
De ces entrevues, il a réalisé de nouveaux épisodes de son balado appelé Frenchies, du nom donné aux Cajuns dans l’armée américaine. Ils seront disponibles à partir de dimanche sur son site internet (Nouvelle fenêtre).
La plupart des Acadiens n'ont appris l'anglais qu'au moment de leur service militaire, ce qui présente une similitude fascinante avec les expériences du bataillon de la garde nationale de Louisiane , explique Jason Theriot.
Ceux qui pouvaient parler le français et l’anglais ont été mis à contribution par les militaires en France et en Angleterre, où s’était réfugiée une partie de la résistance française.
Quand les forces canadiennes ont été stationnées là-bas, les Acadiens bilingues étaient transférés dans des unités avec les Québécois pour les aider à communiquer avec les anglophones , détaille M. Theriot.
Camille LeBlanc, qui a servi dans la Marine, lui a raconté à quel point il était important pour les soldats acadiens de pouvoir se mêler à leurs homologues anglophones et de porter le même uniforme.