Un arbitre juge des mises à pied d’Hydro-Manitoba contraires au contrat de travail
Radio-Canada
Un arbitre a tranché contre le gouvernement du Manitoba relativement aux mises à pied survenues il y a deux ans à Hydro-Manitoba, affirmant qu’elles violaient la convention collective des travailleurs.
La décision porte sur les mises à pied proposées par l’ancien premier ministre, Brian Pallister, en avril 2020, afin de répondre aux exigences provinciales en matière de réduction des dépenses.
Le syndicat représentant les travailleurs du secteur, la section locale 681 d’Unifor, a déposé un grief selon lequel les mises à pied violaient la clause de manque de travail de la convention collective avec Hydro-Manitoba.
Cette clause vise à garantir que les mises à pied ne se font que s’il n’y a pas assez de travail pour combler les postes.
Selon la décision de l’arbitre, Hydro-Manitoba a fait valoir que l’expression manque de travail englobe une variété de circonstances allant au-delà de quantité de travail disponible.
La société d’État a aussi plaidé que les mises à pied étaient raisonnables puisque la pandémie ne permettait pas d’effectuer certains travaux.
Le syndicat estime que les mises à pied ne résultaient pas d’un manque de travail, mais plutôt du fait qu’Hydro-Manitoba s'est engagé auprès du gouvernement à réduire ses coûts.
L’arbitre, Blair Graham, s’est rangé du côté du syndicat. Il juge que le gouvernement exigeait des économies de main-d’œuvre bien au-delà de toute réduction raisonnable du personnel.
La représentante nationale pour la section 681 d’Unifor, Suzanne King, affirme que le syndicat est satisfait de la décision et qu’il rencontrera un conseiller juridique pour discuter de la suite, notamment des mesures compensatoires.