Tuerie en N.-É: confusion de la GRC pour obtenir un avion afin de traquer le tueur
Radio-Canada
Les transcriptions des appels entre la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et les responsables de la recherche et du sauvetage à Halifax montrent un manque général de compréhension de ce qui était nécessaire pour qu'un aéronef militaire apporte son aide lors à la recherche d'un tireur qui a tué 22 personnes en avril 2020.
Le registre et les transcriptions audio obtenus par La Presse Canadienne dans le cadre d'une demande d'accès à l'information révèlent également des conseils confus du Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage à Haifax, qui avait initialement l'impression d'avoir traité de manière adéquate la demande de la GRC pour un aéronef équipé de la technologie infrarouge.
Avant de faire appel aux services de recherche et de sauvetage, les agents de la GRC avaient tenté en vain d'obtenir un avion avec des capteurs capables de détecter la signature thermique d'un corps humain, dont ils avaient besoin pour rechercher le tueur dans les bois autour de Portapique.
Les aéronefs de la GRC dans les Maritimes n'étaient pas disponibles en raison de problèmes de maintenance.
Lors d'un changement de quart à 7h le 19 avril, des notes montrent que le personnel du centre de sauvetage a discuté d'un appel à l'aide de la GRC reçu à 23h47 la nuit précédente.
Nous avons été appelés par la GRC qui nous a demandé si nous le ferions, si nous avions accès à FLIR (technologie infrarouge prospective), ce à quoi nous avons répondu que nous n'y avions pas accès et que nous ne nous impliquons pas non plus dans l'application de la loi, a déclaré un membre du personnel identifié seulement comme Bud.
Une collègue non identifiée a rapidement rappelé au fonctionnaire que la GRC avait été dirigée vers PAL Airlines, un entrepreneur civil qui possédait la technologie requise pour la chasse à l'homme.
Oui, nous les avons dirigés vers PAL, a répondu le premier officier. Alors nous n'avons rien fait, mais nous leur avons dit qui ils pouvaient appeler pour obtenir de l'aide.
Une transcription de l'appel confirme ce conseil, mais montre également que le centre de sauvetage n'a pas mentionné que la GRC aurait dû faire une demande officielle d'assistance aérienne militaire.