Trois indicateurs permettant de suivre la vague Omicron
Radio-Canada
Face à l'accès limité aux tests de dépistage PCR, la santé publique et les experts en Ontario utilisent des données comme les hospitalisations, le taux de positivité des tests et la composition des eaux usées pour suivre la situation.
Les autorités admettent que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 confirmés officiellement chaque jour est maintenant une sous-estimation de la réalité, faute de suffisamment de tests PCR.
Par ailleurs, le variant Omicron qui alimente la présente vague est particulièrement contagieux, mais il serait moins virulent que le variant Delta, selon plusieurs études.
Le nombre d'hospitalisations, et la capacité des hôpitaux à accueillir plus de patients, est donc devenu la principale boussole de la santé publique.
« L'indicateur le plus important que nous surveillons est le taux d'hospitalisation. »
La médecin hygiéniste de Toronto, la Dre Eileen de Villa, abonde dans le même sens. Certainement, les hospitalisations sont un des indicateurs clés, disait-elle mercredi en entrevue à CBC.
La seule chose que les gens surveillent présentement, ce sont les taux d'hospitalisation, parce qu'on ne peut pas jouer avec ces chiffres ou les présenter sous un jour différent, explique l'épidémiologiste Tim Sly.
Le professeur de l'Université Ryerson note, toutefois, qu'il peut s'écouler cinq semaines entre la date à laquelle une personne est infectée et le moment où elle doit être hospitalisée aux soins intensifs. Le taux d'hospitalisation représente donc un indicateur qui est en retard par rapport à la courbe des infections.
Les hospitalisations en Ontario s'approchent actuellement du sommet atteint en avril dernier (2360), alors que 2279 hospitalisations étaient recensées jeudi, y compris 319 patients aux soins intensifs.