Sans accès à l’eau potable, la Première Nation Ucluelet déclare l’état d'urgence
Radio-Canada
Les résidents de Hitac̓u, une communauté au coeur de la Première Nation Ucluelet, sur l'île de Vancouver, sont sans eau potable depuis que la ligne d’approvisionnement en eau a été endommagée lundi par une barge.
La Première Nation a donc dû déclarer l’état d’urgence et a demandé aux résidents de ne pas boire l’eau, de ne pas s’y laver ni l’utiliser pour nettoyer. L’eau est maintenant acheminée par camion le temps que les dommages soient réparés.
L’eau de la communauté voyage de Hitac̓u pour se rendre de l’autre côté du bras de mer jusqu'au district d'Ucluelet, où l’eau est alors traitée avant d’être renvoyée potable à la communauté.
Le président élu de la Première Nation Ucluelet, Charles McCarthy, indique que sa fille a été la première à remarquer les dommages causés au tuyau sous-marin alors qu’elle allait vérifier des casiers de crabes.
Il a alors alerté le district d'Ucluelet puis procédé au prélèvement d'échantillons de l’eau courante de la communauté pour les envoyer à l’autorité de la santé des Premières Nations afin qu’ils soient testés.
Dans un communiqué, le district confirme que la ligne d’approvisionnement a été frappée et endommagée par une barge. Des plongeurs industriels l’ont inspectée et ont trouvé une faille et une torsion.
La ligne d'approvisionnement doit être remontée à la surface afin d’être inspectée plus amplement, ce qui, selon le district, devrait survenir mercredi ou jeudi. Il sera ensuite plus facile de déterminer le temps nécessaire à la réparation.
Le manque d’eau potable est un défi pour les membres de la communauté et particulièrement les aînés, souligne Charles McCarthy, qui estime que les deux premiers jours de livraison d’eau potable à la communauté de Hitac̓u auront coûté entre 8000 et 10 000 dollars à la Première Nation.
Cuisiner avec une quantité limitée d’eau, faire la vaisselle, toutes ces choses simples qu'on tient pour acquises chaque jour, illustre-t-il à titre d’exemple.