Raphaëlle Tousignant, pionnière du parahockey
Radio-Canada
Être une pionnière à 20 ans, c’est la nouvelle réalité de Raphaëlle Tousignant.
L’athlète de Terrebonne est devenue le 8 mai dernier la première femme à être sélectionnée sur l’équipe canadienne de parahockey.
Une équipe qui a toujours été mixte, mais qui n’avait jamais incluse de femmes depuis que le sport a été intégré au programme des Jeux paralympiques de 1994.
Ma première réaction, j’étais vraiment sous le choc, a reconnu la para-athlète dix jours après l’annonce. Encore à ce jour, je ne suis pas sûr que je réalise vraiment l'ampleur de tout ce qui m'arrive. Mais je suis très fière.
Être membre d’Équipe Canada signifie aussi avoir accès à des ressources supplémentaires, autant techniques que financières, pour la soutenir dans son développement. Mais les yeux de Raphaëlle Tousignant s’allument particulièrement lorsqu’elle explique qu’elle vient de faire un pas important vers un de ses rêves les plus fous.
Ça vient avec le rêve d'aller aux Jeux paralympiques, ça devient plus concret. On parle de peut-être ajouter un volet féminin [en parahockey, NDLR] aux Paralympiques en 2030. Mais avec les hommes, c'est sûr que ça va arriver si je travaille fort. L'objectif devient réel.
La jeune femme a toujours aimé la glace et les arénas. Elle jouait d’ailleurs à la ringuette avant de subir l’amputation d’une jambe à 9 ans en raison d’un cancer des os.
Quand je me suis fait amputer, mon père s'est donné la mission de me trouver un sport, puis je lui ai demandé : "papa, si c'est possible d'être sur la glace, je serais vraiment aux anges", raconte la para-athlète de 20 ans. Il est tombé sur le parahockey. Quand j'ai été assez en forme, je suis allée un samedi matin à l’aréna Howie-Morenz, puis j'ai essayé le parahockey et tout de suite je suis tombée en amour. Ce sentiment d'être de retour sur la glace, de retrouver des objectifs et les rêves qui vibraient en moi, c'est vraiment quelque chose qui m'excitait.
À 14 ans, elle s’est taillé une place sur l’équipe québécoise de parahockey. Son entraîneur des six dernières années, Maxime Gagnon, n’est pas surpris de la progression de la para-athlète.