
Radicalisation et désir de vengeance: «Il n’y a pas de parcours type», dit un expert
Le Journal de Montréal
Tandis que l’attaque en Allemagne qui a fait trois morts et qui est revendiquée par l’État islamique fait toujours l’objet d’une enquête, un expert estime qu’il n’y a pas de parcours type dans la radicalisation, qui est propre à chaque individu.
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L’auteur de l’attaque, qui a été arrêté, a affirmé vouloir venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs. Il faudra toutefois attendre les résultats de l’enquête pour éclaircir les motivations du suspect.
«Ce qui est certain, c’est que dans le processus de radicalisation, le désir de vengeance à la suite par exemple d’un sentiment de discrimination peut être un facteur motivant; on sait qu’il y a des facteurs sociaux, des facteurs de vulnérabilité, des facteurs aussi psychologiques», a expliqué Mathieu Volin, chercheur à la Chaire UNESCO, Université de Sherbrooke.
Selon M. Volin, le processus de radicalisation est complexe et dépend de nombreux facteurs circonstanciels.
«Il n’y a pas de parcours type dans la radicalisation, il n’y a pas réellement de période type. Certaines études ont montré par exemple qu’avant 2010, les personnes radicalisées avaient tendance à se radicaliser un peu moins vite qu’après 2010 pour un ensemble de facteurs, mais ce sont des exemples qui ne sont pas révélateurs d’un trait général», a-t-il détaillé, en entrevue à TVA Nouvelles.
