Racisme contribuant au décès de Joyce Echaquan: l'Ordre des infirmières n’est pas surpris
TVA Nouvelles
Le président de l’Ordre des infirmières s’est dit déçu, mais pas surpris de voir que le racisme et les préjugés envers Joyce Echaquan ont contribué à son décès.
Luc Mathieu, à la tête de l’organisation qui régit la profession infirmière au Québec, a réagi en entrevue sur LCN au rapport de la coroner Géhane Kamel concernant la mort de l’Atikamekw et mère de 7 enfants.
• À lire aussi: Le racisme a contribué à la mort de Joyce Echaquan
«Je ne suis pas tant étonné, mais je suis déçu. Cet enjeu-là revient de façon cyclique. En juillet dernier, le conseil d’admiration a reconnu la présence du racisme systémique notamment auprès des communautés autochtones et inuites.
L’Ordre assure avoir mis en place des mesures pour sensibiliser ses membres face au problème notamment grâce à la formation d’un groupe d’experts composé majoritairement d’autochtones. Les travaux avancent et les recommandations devraient suivre bientôt.
«Nous à l’Ordre on pense qu’il y a du racisme systémique, et non seulement auprès des communautés autochtones, auprès d’autres communautés qui ne sont pas des Québécois de souche. Même des Québécois de souche qui sont Noirs par exemple font l’objet de racisme systémique», explique Luc Mathieu.
Selon l’Ordre, le racisme systémique s’exprime dans le réseau de la santé et se base sur des à priori envers certaines communautés, leur culture.
«Je donne souvent l’exemple d’un autochtone qui se présente dans une salle d’urgence et qui titube. Des fois, les gens vont dire: ‘’c’est un autochtone, il doit être en état d’ébriété, alors qu’il peut avoir des problèmes neurologiques qui n’ont rien à voir avec l’ébriété. Ce sont des attitudes comme celles-là qui deviennent systémiques», exemplifie M. Mathieu.
Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».