Quels sont les ressources et les recours pour les victimes d’intoxication au GHB?
Radio-Canada
Le GHB, communément appelé la drogue du viol, continue d'être utilisé pour intoxiquer des personnes à leur insu. Que font les policiers et les médecins pour trouver les contrevenants et soutenir les victimes?
Droguer une personne au GHB sans son consentement est un crime au sens de la loi. Toutefois, il faut surmonter plusieurs embûches pour retrouver les contrevenants, puis les mener à procès.
Ça prend de l’aide. Je fais juste en parler et je perds la voix rapporte une jeune femme qui raconte avoir été droguée à son insu dans un bar au centre-ville de Rouyn-Noranda il y a quelques années.
Après mon deuxième verre, je suis sortie fumer dehors et c’est là que ma vision a changé. Je voyais tout au ralenti, j’avais de la misère à me retrouver, se souvient-elle.
Les personnes qui pensent avoir été intoxiquées au GHB peuvent se rendre au poste de police pour porter plainte et un policier prendra la déclaration de la présumée victime.
Il va rencontrer les personnes qui se trouvaient avec vous, les témoins s’il y en a, et il va également rencontrer les propriétaires du commerce et les employés. Donc l’enquête va être faite de façon à essayer de retracer la personne qui a commis un acte criminel en vous faisant consommer cette drogue sans votre consentement, indique la sergente Nancy Fournier de la Sûreté du Québec.
Nancy Fournier précise que des analyses médicales prouvant une intoxication au GHB facilitent le travail des enquêteurs.
Lorsque vous jugez que votre état d’intoxication ou celui d’une personne près de vous est supérieur aux consommations qu’elle a prises, il est important de se rendre au centre hospitalier le plus rapidement possible afin de recevoir les soins appropriés, souligne-t-elle.
La rapidité est essentielle ici, car le GHB est rapidement évacué par le métabolisme.