
Que nous réserve 2022: l’année de toutes les incertitudes sur le plan économique
Le Journal de Montréal
S’il y a une certitude pour l’année 2022, c’est que l’incertitude sera au rendez-vous alors qu’un quatuor unique va jouer du coude pour s’imposer.
• Dossier: Que nous réserve 2022?
« On ne sait pas comment l’économie va réagir et il faudra voir le lien entre un potentiel ralentissement économique en raison du confinement, un taux d’inflation qui demeure élevé, la pénurie de main-d’œuvre et l’endettement des gouvernements », assure Mia Homsy, économiste et PDG de l’Institut du Québec, en entrevue avec Le Journal.
La première donnée à regarder, la situation sanitaire. Avec le nouveau confinement, un ralentissement n’est pas impossible et certains secteurs continueront à souffrir comme la restauration, le tourisme et les services aux particuliers.
« À la différence de la première vague, les gouvernements se sont largement endettés. Ils n’ont d’autre choix que d’aider ces secteurs, mais il faudra le faire de façon plus ciblée, car il ne faut pas sur-stimuler l’économie en raison de l’inflation qui est déjà très élevée », croit-elle.
Au départ, les gouvernements et banques centrales croyaient à une inflation temporaire, mais elle est maintenant structurelle avec des chaînes d’approvisionnements qui prennent plus de temps à se rétablir et des enjeux reliés à la pénurie de main-d’œuvre.
« Il y a vraiment un danger si l’inflation reste, car les salaires vont commencer à monter, même chose pour les prix. À ce moment, ça devient problématique et difficile à ralentir », croit l’économiste.
Délicat équilibre
Dans ce cocktail unique, les banques centrales n’ont pas 1000 solutions et pourraient devoir hausser les taux d’intérêt.