Qualité de l’air : le ministre de l’Environnement rencontre les élus à Rouyn-Noranda
Radio-Canada
Le ministre québécois de l'Environnement, Benoit Charette, a rencontré mercredi différents élus et représentants d'organismes à Rouyn-Noranda concernant les émissions polluantes de la Fonderie Horne. Le ministre a proposé certaines pistes de solutions pour améliorer la qualité de l'air. Certains déplorent tout de même l'absence d'engagements clairs de sa part.
La porte-parole du Comité Arrêt des rejets et émissions toxiques de Rouyn-Noranda (ARET-RN), Valérie Fournier, mentionne que le ministre de l’Environnement a fait preuve d’une plus grande ouverture que dans le passé.
Valérie Fournier ajoute que le fait qu’il n’ait pris aucun engagement clair inquiète tout de même le comité.
C’est sûr que pour nous, c’est encore de l’attente, de l’insécurité, on devra attendre encore plusieurs semaines avant d’avoir des vrais chiffres et de pouvoir analyser cette nouvelle proposition [attestation d’assainissement] pour juger si elle correspond à nos attentes et des citoyens, souligne-t-elle.
Quelques personnes se sont réunies près du bâtiment où se trouve Benoit Charette. Les participants réclament que le ministre impose à Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne, la norme provinciale de 3 nanogrammes par mètre cube pour les rejets de particules d’arsenic dans l’air.
Une centaine de citoyens s'étaient d'ailleurs rassemblés lundi pour rappeler leurs demandes aux élus du conseil municipal.
André Cyr, de Rouyn-Noranda, ne comprend pas pourquoi l’entreprise est autorisée à émettre 30 fois plus d’arsenic dans l’air que l’autorise la norme provinciale.
J’ai appris dernièrement qu’une industrie comme la Fonderie Horne ne respecte pas les normes, qu’il y a quelqu’un quelque part qui a signé pour l'autoriser à ne pas respecter les normes. Je ne comprends pas cette personne-là, j’aimerais savoir c’est qui, indique M. Cyr.
« Tout ce que la population demande, en fait, c’est le respect des normes et la possibilité de respirer le même air que partout au Québec. C’est un droit, il me semble. »