Québec solidaire fera connaître sa vision de la laïcité
TVA Nouvelles
Québec solidaire fera connaître sa propre vision de la laïcité avant les élections de 2022, a expliqué Gabriel Nadeau-Dubois au terme d’un débat sur le sujet en congrès.
La formation entend toujours mettre fin à l’interdiction des signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité, mais il ne s’agit pas simplement d’abroger la loi sur la laïcité adoptée par le gouvernement Legault.
« Québec solidaire va affirmer, en prenant le pouvoir, sa vision de la laïcité, ça passera par une loi qui bien sûr modifiera nécessairement la loi 21 », a commenté le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’un point de presse en clôture du congrès où le parti a adopté sa plateforme électorale pour les élections de 2022.
La formation devra déterminer quels articles de la loi demeurent et lesquels seraient abrogés, en plus de déterminer « qu’est-ce qui adviendrait des clauses de dérogation », dit M. Nadeau-Dubois. Le jugement des tribunaux devra également être pris en compte.
De plus, une loi solidaire viendrait couper les subventions publiques aux écoles confessionnelles.
La question de la laïcité a fait un retour inattendu lors du congrès en raison d’amendements proposés par deux circonscriptions pour retirer les clauses de la loi 21 jugées discriminatoires. Une autre option visait en plus à demander un renvoi à la Cour d’appel afin qu’elle se prononce sur son caractère discriminatoire.
Le député Alexandre Leduc, opposé à la loi 21, a notamment fait valoir que cette approche permettrait de clore le débat une fois pour toutes.
Mais une autre militante est venue rappeler que QS s’est déjà engagée à retirer carrément la loi 21. « Et ça ouvre la porte à la possible réinstauration si la Cour n’est pas d’accord avec notre propre position », a-t-elle fait valoir.
Les deux amendements ont finalement été rejetés.