Québec interdit les feux à ciel ouvert presque partout pour une durée indéterminée
Radio-Canada
Le temps sec et ensoleillé fait entrevoir le pire aux autorités québécoises, qui craignent la prolifération de feux de forêt à un moment de l'année où la nature est particulièrement vulnérable.
Aussi, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a décidé de diffuser un avis d'interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité de celle-ci pour presque toutes les régions.
La mesure, qui entre en vigueur en fin de semaine, devra être respectée jusqu'à nouvel ordre.
Elle s'appliquera à toutes les régions du sud du Québec (Montréal, Laval, Laurentides, Lanaudière, Outaouais, Estrie, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches), ainsi que dans certaines MRC de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie, de la Capitale-Nationale et du Bas-Saint-Laurent.
Le Nord-du-Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ne sont pas touchés, selon la carte des secteurs visés, accessible sur le site web de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) (Nouvelle fenêtre).
Les conditions météorologiques des prochains jours seront donc particulièrement propices à l'éclosion d'incendies de végétation en bordure de forêt, dans la mesure où les feuilles mortes, l'herbe et les branches au sol s'assèchent rapidement et deviennent très inflammables au printemps.
En entrevue, la porte-parole de la SOPFEUSociété de protection des forêts contre le feu Mélanie Morin a donné l'exemple de Mont-Tremblant, où le mercure a atteint les 17 degrés Celsius, vendredi, alors que le taux d'humidité relative était de 20 %.
Lorsque la température et le taux d'humidité relative se rapprochent, c'est à ce moment-là qu'il peut y avoir un risque élevé de feux de forêt, a-t-elle expliqué.
Selon Mme Morin, cette période de l'année est même plus propice au déclenchement d'incendies que l'été, lorsque le feuillage, plus résistant à la chaleur, permet en outre de protéger le sol des rayons du soleil.