Prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 20 ans pour François Asselin
Radio-Canada
Reconnu coupable en juin dernier des meurtres au deuxième degré de son père, Gilles Giasson, et de son collègue François Lefebvre, en plus d’outrage à leur cadavre, François Asselin écope de la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 20 ans.
La juge Manon Lavoie conclut que sa responsabilité morale est entière, qu’il est violent, impulsif et dangereux et qu’il présente un important risque de récidive.
La Couronne demandait à ce que François Asselin purge entre 20 et 22 ans de détention avant d’y être admissible.
La défense estimait qu’une libération conditionnelle d’ici 10 à 15 ans serait une peine adéquate. La juge Lavoie n'a pas accéder à cette demande puisque que cette peine ne répond pas aux objectifs de dissuasion et de réprobation. Elle ne tient absolument pas compte de la gravité des actes et du rôle de l’accusé, qui est entier, ayant enlevé la vie à deux personnes.
La magistrate a retenu 14 facteurs aggravants dans ce dossier, dont le degré de dangerosité de François Asselin, son risque de récidive, ses antécédents judiciaires, la nature et la gravité des infractions, la gratuité et la brutalité des gestes, ainsi que les doutes quant aux perspectives de réhabilitation de l’accusé. La juge n’a tenu compte d’aucune circonstance atténuante.
L’accusé ne semble pas avoir eu une prise de conscience à la suite des gestes posés. Il nie l’intention derrière ses gestes. Il n’a exprimé aucun regret sincère et n’a adressé aucune excuse aux proches des victimes lors des représentations sur la peine, souligne-t-elle.
Plusieurs membres des familles des victimes étaient présentes au palais de justice de Trois-Rivières, mardi matin, pour entendre la juge Manon Lavoie imposer la peine à François Asselin. Certains ont même témoigné au cours du processus judiciaire.