Plusieurs dizaines de familles cherchent toujours un logement à Gatineau
Radio-Canada
La crise du logement ne s’essouffle pas à Gatineau. Un mois après le traditionnel jour du déménagement au Québec, beaucoup de familles et de personnes seules ne sont toujours pas parvenues à trouver un logement.
Selon le plus récent bilan de l'organisme Logemen’occupe, une quarantaine de ménages, dont une trentaine avec des enfants, n'ont pas de chez soi à Gatineau.
Ils ne sont toutefois pas tous nécessairement à la rue. Certains sont hébergés temporairement chez un proche, par exemple, ou encore dans une chambre d’hôtel, en attendant de trouver un logement.
C’est le cas de Stéphanie Ward et sa famille. Le 9 juillet dernier, leur logement a été inondé, ce qui a provoqué de la moisissure, dit-elle. Mme Ward souhaite déménager, mais elle ne trouve rien qui correspond à son budget.
Nous n’avons toujours rien trouvé. Dans le marché actuel, trouver un appartement, c’est comme gagner à la loto, dit-elle.
Plusieurs comme Stéphanie Ward n’arrivent pas à trouver de logements répondant à leur capacité de payer à Gatineau. Le coordonnateur de l'organisme Logemen’occupe, François Roy, explique la situation, entre autres, par le taux d'inoccupation des logements qui est très bas, ce qui exerce une pression à la hausse sur les prix.
À Gatineau, le taux d'inoccupation des logements est d’environ 1 %, alors que le taux devrait se situer à 3 % dans un marché équilibré, selon les experts.
Le phénomène est encore plus marqué pour les logements de type familial.
Le taux d'inoccupation pour les trois chambres à coucher est pratiquement à zéro et les logements qui sont disponibles sont hors de prix pour plusieurs familles à modestes revenus. De telle sorte que la crise du logement est encore très présente, explique M. Roy.
