Place Émilie-Gamelin, un secteur du centre-ville aux 1000 défis
Radio-Canada
Après le choc de l'annonce de la fermeture du Archambault de la rue Berri, c'est la consternation chez les habitués de l’emblématique magasin du quartier Centre-Sud.
Le Groupe Archambault a annoncé vendredi son intention de mettre la clé sous la porte du commerce situé au croisement des rues Berri et Sainte-Catherine Est, tout près de la Place Émilie-Gamelin, expliquant par communiqué que ce secteur était devenu un laboratoire de mixité urbaine.
Yvan, un habitué qui fréquente l'endroit depuis son adolescence, estime que le secteur a bien changé et que les itinérants y sont maintenant plus nombreux.
C’est difficile, ici, dans le quartier, dit-il. L'environnement n’aide pas non plus car l’itinérance est de plus en plus visible.
Une balade dans les rues de ce secteur du Centre-Sud permet de constater que les affaires sont difficiles. En effet, plusieurs commerces ont fermé boutique, laissant des vitrines placardées.
La Ville ne peut pas tout faire, croit Yvan. Il n’aimerait pas être celui qui devra trouver des solutions aux problèmes sociaux qui affligent cette partie de la ville, car les sans-abri vivent dans des secteurs où il y a des services pour eux, rappelle-t-il.
Employé dans un des rares magasins encore ouverts, Rami Houheche estime qu’il faudrait d’abord régler les problèmes de consommation de drogue avant tout. Lui aussi confirme que les itinérants sont plus présents, entraînant des bagarres et des conflits.
Résident du quartier de longue date, Yvan Latulippe affirme que l’environnement n’aide pas aux affaires et que cela n’attire pas nécessairement les visiteurs. Il dit aimer que tout soit accessible à pied bien qu'il doive parfois aller ailleurs pour trouver un fleuriste, par exemple.
Lui non plus ne voudrait pas être dans les souliers des élus municipaux. À son avis, les solutions devraient mettre l’accent sur le soutien et l’accompagnement des personnes itinérantes plutôt que sur leur déplacement et leur déracinement.