Nouvelle loi 101 au Québec : un pas envers les francophones du pays
Radio-Canada
« Ça prend un Québec fort pour que les francophones hors Québec puissent s'affirmer », croit la sociologue Michelle Landry. Le Québec se donne actuellement les outils pour renforcer la place du français sur son territoire, à travers une réforme de la loi 101. Cette démarche pourrait également avoir des répercussions sur les francophones en milieux minoritaires.
C’est quand même intéressant que dans cette nouvelle mouture de la loi 101, il y ait cette ouverture-là à se rapprocher des francophones hors Québec, exprime Michelle Landry, professeure de sociologie à l’Université de Moncton.
Même s'il ne porte pas uniquement sur la relation du Québec avec les francophones d'ailleurs au Canada, le Projet de loi 96 propose plusieurs mesures qui toucheront directement ces communautés, dont celles en Atlantique.
Michelle Landry voit ce projet de loi comme un vent de fraîcheur. Cette ouverture du Québec, dit-elle, c’est un peu nouveau comme climat.
En revanche, la professeure de sociologie concède que le Projet de loi 96 a besoin de quelques ajustements pour réellement bénéficier aux minorités francophones, notamment en ce qui a trait aux frais de scolarité.
Le ministre québécois de la Justice, Simon Jolin-Barrette, propose que les étudiants francophones et acadiens acquittent les mêmes frais que les Québécois s’ils décident de poursuivre, en français, un programme d’études postsecondaire qui n’est pas offert dans leur province ou leur territoire d’origine.
La professeure de sociologie rappelle toutefois que les inscriptions à l'Université de Moncton reposent sur un bassin d’étudiants provenant des autres provinces maritimes.