Mortalité des abeilles: aide d'urgence de 12 M$ réclamée pour les apiculteurs
TVA Nouvelles
L’Union des producteurs agricoles a réclamé une aide d’urgence de 12 millions $, mercredi, pour aider les apiculteurs qui ont vu leurs colonies d’abeilles décimées pendant l’hiver.
• À lire aussi: Défi pissenlits: Kingsey Falls se joint au mouvement
• À lire aussi: Manque d'abeilles: un fardeau pour les bleuetières du Saguenay
Alors que les apiculteurs tablent, bon an mal an, sur des pertes d’environ 21 % de leurs colonies pendant l’hiver, le taux de mortalité a plutôt atteint 60 % cette année, principalement en raison d’un parasite, le «varroa destructor».
«C'est du jamais vu dans toute l'histoire du Québec», s’est alarmé le président des Apiculteurs et Apicultrices du Québec (AADQ), Raphaël Vacher.
«La situation est critique non seulement pour le secteur apicole, mais aussi pour d'autres types de production qui s'appuient sur la pollinisation pour réussir leur saison», a renchéri le président général de l’UPA, Martin Caron.
Essentielles pour la pollinisation des fleurs, les ruches sont très présentes dans le secteur maraîcher, où les agriculteurs dépendent des abeilles pour produire des fruits. En guise d’exemple, les producteurs de bleuets du Québec, à eux seuls, louent 30 000 ruches par année, sur les 57 000 que se partagent plus de 500 apiculteurs québécois.
Pour ces raisons, l’AADQ et l’UPA réclament une aide financière à Québec et à Ottawa, sous la forme d’un prêt d’urgence sans intérêts, qui servira à financer l’achat de nouvelles abeilles.
«La surmortalité arrive aussi à un bien mauvais moment. Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement créent un effet inflationniste, même pour l'importation d'abeilles. L'importation peut uniquement se faire par avion, et les prix du transport ont quadruplé depuis le début de la pandémie. Il est donc beaucoup plus coûteux de les remplacer», ont souligné les deux organisations par communiqué.
L’opposition à un projet de mine de graphite, à ciel ouvert, dans la MRC de Papineau en Outaouais, vient de grimper d’un cran important alors que les citoyens, déjà fermement opposés au projet, apprenaient la semaine dernière qu’il sera financé en grande partie par le département américain de la Défense.