Mort de Joyce Echaquan: un rapport qui donne espoir aux femmes atikamekw
TVA Nouvelles
La communauté atikamekw de Manawan est soulagée des conclusions et recommandations contenues dans le rapport de la coroner à la suite de la mort de Joyce Echaquan, rapport qui a été traduit en langue atikamekw.
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Le travail d'enquête mené par la coroner Géhane Kamel est salué et plusieurs femmes sentent qu'elles ont enfin une voix. La communauté dit que le rapport dépeint une réalité et des iniquités que plusieurs autochtones vivent.
«Pour nous, ce sont des choses qu'on peut témoigner, les centres d'amitié sont là en milieu urbain et on accompagne déjà des gens qui vivent ce genre d'iniquité. Pour nous, c'est comme un soulagement», a expliqué mercredi Laurianne Petiquay, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque.
Le document d'une vingtaine de pages portant sur la mort de Joyce Echaquan a été traduit en langue atikamekw, un pas de plus vers la reconnaissance. La coroner souhaitait en effet qu'il soit accessible à tous, à commencer par la communauté atikamekw.
Au Centre d'amitié autochtone de Trois-Rivières, on salue les nouvelles actions entreprises par la famille pour rendre justice à Joyce Echaquan, tel que la poursuite civile contre le Centre hospitalier de Lanaudière et des membres de son personnel.
«C'est avec des actions comme ça que les Premières Nations vont se faire entendre. Si nous, on doit travailler doublement pour sensibiliser les gens, les partenaires avec qui on travaille... Pourquoi le gouvernement lui ne fait pas un premier pas?», a demandé Gabrielle Vachon-Laurent, agente culturelle au Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières.
Mais la méfiance de voir le rapport tabletté demeure. Deux ans après le dépôt du rapport Viens, seulement la moitié des 142 recommandations sont en cours de réalisation. Qu'en sera-t-il des 14 changements suggérés par la coroner Kamel dans son rapport? Plusieurs espèrent des actions concrètes et rapides.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».