Milieux naturels du Grand Montréal : la disparition plus rapide que la protection
Radio-Canada
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), formée de 82 municipalités, perd ses écosystèmes plus vite qu'elle ne les protège, conclut une nouvelle étude publiée mardi. Si la tendance d’urbanisation se maintient, jusqu'à 36 % des milieux naturels restants dans la CMM auront disparu d'ici 2050.
Le rapport (Nouvelle fenêtre) de la firme Habitat, codirigé par deux professeurs de l'Université du Québec en Outaouais (UQOUniversité du Québec en Outaouais) et un autre de l'Université McGill, a été réalisé en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWFFonds mondial pour la nature).
Il recommande de conserver tous les milieux naturels qui restent et même d'en recréer, afin d'atteindre 25 % du territoire protégé.
Entre 1985 et 2015, le rythme d'urbanisation a été cinq fois plus important que le rythme de protection des milieux naturels, constatent les auteurs.
La CMMCommunauté métropolitaine de Montréal reconnaît, elle-même, que depuis 2012, les gains en superficie de territoire en aires protégées ont été pratiquement annulés par les retraits de statuts de protection de certains territoires.
En 2011, les municipalités de la CMM se sont donné pour objectif de protéger 17 % du territoire d'ici 2031. À mi-parcours, seulement 10 % sont protégés.
Ce 10 % stagne depuis une décennie. On n'est pas capables de faire des avancées, regrette Jérôme Dupras, professeur à l'UQOUniversité du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique.